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Welcome on my Bloc Nat, a special space for shared discoveries.
I created this blog as a "mille feuille" of my passions, both virtual museum and library during my work at French Institute In Japan, Tokyo, during 5 years. My goal is to inform you of desire and love of learning... beyond borders. Enjoy with me !

Avril 2019 : changement de cap !
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April 2019 : I change !
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See you !

dimanche 25 septembre 2016

J'ai lu pour vous Chagrin d'école de Daniel Pennac

Chagrin d'école de Daniel Pennac





En France, l’année scolaire commence au mois de septembre après de longues vacances estivales et se termine en juin. Certains enfants aiment l’école, d’autres sont tristes d’y retourner. On dit qu’ils ont du chagrin. C’est cette expression que Daniel Pennac a choisi pour titre de son roman autobiographique : Chagrin d’école, pour lequel il a obtenu le prix Renaudot en 2007. L’objectif de l’auteur est d’exposer dans ce livre « la douleur partagée du cancre ( le mauvais élève ), des parents et des professeurs. »


Le roman commence par une scène touchante où l'écrivain évoque sa mère devenue presque centenaire et qui ne comprend pas que son petit est devenu un écrivain célèbre.

Commençons par l’épilogue : Maman, quasi centenaire, regardant un film sur un auteur qu’elle connaît bien. On voit l’auteur chez lui, à Paris, entouré de ses livres, dans sa bibliothèque qui est aussi son bureau. La fenêtre ouvre sur une cour d’école. Raffut de récré. On apprend que pendant un quart de siècle l’auteur exerça le métier de professeur et que s’il a choisi cet appartement donnant sur deux cours de récréation, c’est à la façon d’un cheminot qui prendrait sa retraite au-dessus d’une gare de triage. Puis on voit l’auteur en Espagne, en Italie, discutant avec ses traducteurs, blaguant avec ses amis vénitiens, et sur le plateau du Vercors, marchant, solitaire, dans la brume des altitudes, parlant métier, langue, style, structure romanesque, personnages…Nouveau bureau, ouvert sur la splendeur alpine, cette fois. Ces scènes sont ponctuées par des interviews d’artistes que l’auteur admire, et qui parlent eux-mêmes de leur propre travail : le cinéaste et romancier Dai Sijie, le dessinateur Sempé, le chanteur Thomas Fersen, le peintre Jürg Kreienbühl.
Retour à Paris : l’auteur derrière son ordinateur, parmi ses dictionnaires cette fois. Il en a la passion, dit-il. On apprend d’ailleurs, et c’est la conclusion du film, qu’il y est entré, dans le dictionnaire, le Robert, à la lettre P, sous le nom de Pennac, de son nom entier Pennacchioni, Daniel de son prénom.
Maman, donc, regarde ce film, en compagnie de mon frère Bernard, qui l’a enregistré pour elle. Elle le regarde d’un bout à l’autre, immobile dans son fauteuil, l’œil fixe, sans piper mot, dans le soir qui tombe.
Fin du film.
Générique.
Silence.
Puis, se tournant lentement vers Bernard, elle demande :
Tu crois qu’il s’en sortira un jour ?      

     
Personne ne comprenait pourquoi Daniel était moins doué que ses frères. 

Bien entendu se pose la question de la cause originelle. D’où venait ma cancrerie ? Enfant de bourgeoisie d’Etat, issu d’une famille aimante, sans conflit, entouré d’adultes responsables, qui m’aidaient à faire mes devoirs… Père polytechnicien, mère au foyer, pas de divorce, pas d’alcooliques, pas de caractériels, pas de tares héréditaires, trois frères bacheliers ( des matheux, bientôt deux ingénieurs et un officier ), rythme familial régulier, nourriture saine, bibliothèque à la maison, culture ambiante conforme au milieu et à l’époque ( père et mère nés avant 1914 ) : peinture jusqu’aux impressionnistes, poésie jusqu’à Mallarmé, musique jusqu’à Debussy, romans russes, l’inévitable période Teilhard de Chardin, Joyce et Cioran pour toute audace… Propos de table calmes, rieurs, cultivés.
Et pourtant, un cancre.
(…)
Un cancre sans fondement historique, sans raison sociologique, sans désamour : un cancre en soi. Un cancre étalon. Une unité de mesure.


Ses mauvais résultats scolaires n’ont pourtant pas empêché Daniel Pennac de devenir professeur de français puis écrivain à succès, mais il explique à quel point son expérience négative de l’école a marqué à vie sa personnalité et la façon d’exercer son métier.

En lisant ce livre vous découvrirez pourquoi « le savoir est d’abord charnel », vous comprendrez qu’un mauvais élève « c’est comme un oignon qui entre en classe »,  et vous partagerez avec Daniel Pennac le plaisir de la lecture qu’il aime tant et qui l'a sauvé, dit-il.


Bonne lecture !

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